Lésions des ménisques
Le traitement d'une déchirure d'un ménisque dépend du bilan. Il s'agit de décider si une réparation du ménisque est possible, c'est la suture méniscale. Si la réparation est impossible, la résection de la seule partie touchée du ménisque est à envisager, la méniscectomie. Il faut privilégier à chaque fois que possible la réparation car un genou auquel il manque tout ou partie d' un ménisque est plus exposé à l' arthrose.
Beaucoup de facteurs sont à prendre en compte notamment le délai entre la déchirure et la consultation car au-delà de 2-3 mois, les chances de cicatrisation baissent et une réparation devient hasardeuse. Le deuxième facteur est la localisation de la déchirure : le potentiel de cicatrisation est plus important en zone rouge.
Dans tous les cas une arthroscopie du genou est à prévoir. Il s'agit d'une intervention consistant à introduire au moyen de 2 petites incisions une caméra et une série d'instruments dans le genou en vue de réaliser le geste prévu (suture ou résection). Tout d' abord un tour d'horizon de l'intérieur du genou avec la caméra permet de confirmer le bilan. Ensuite la réparation est réalisée avec un fil de suture dédié permettant de faire coulisser un nœud autobloquant de façon à suturer le ménisque sans ouvrir le genou. Enfin un lavage est effectué puis les incisions fermées.
Dans le cas d'une méniscectomie, la suture est remplacée par une ablation de la partie du ménisque lésée à la pince miniature.
Différents modes d'anesthésie sont possibles : anesthésie générale, rachis-anesthésie (anesthésie du bas du corps) ou anesthésie loco-régionale ( anesthésie de la jambe seule). Cette intervention se fait en chirurgie ambulatoire avec une sortie le soir même de l' opération.
Les suites dépendent du geste sur le ménisque:
Dans tous les cas, un arrêt de travail est à prévoir. Une semaine après l'opération, la rééducation commence pour entretenir la force musculaire et récupérer la souplesse du genou. Enfin une consultation dans les semaines qui suivent permet de contrôler l'état des cicatrices et du genou.
Le traitement de l'arthrose dépend de la sévérité des douleurs et de la gêne à la marche
Lorsque les douleurs sont modérées et intermittentes, des comprimés anti-inflammatoires et un glaçage du genou suffisent. Lors des poussées, il faut intensifier ce traitement.
Lorsque les douleurs sont plus intenses ou si le traitement par comprimés ne suffit plus, il faut se tourner vers les infiltrations. On distingue les infiltrations de hyaluronate et les infiltrations de plasma riche en plaquettes.
Lorsque les douleurs sont majeures ou ne répondent ni aux comprimés ni aux infiltrations, il faut envisager une intervention chirurgicale. Il s'agit de la pose d'une prothèse de genou qui vise à remplacer la surface du cartilage.